"La vie est un système complexe, auto-régulé, ouvert, qui fonctionne sur la base de Matière, Énergie, Information."
Le modèle de la Psychonomie est fondé sur cette trilogie.
Si la matière est de nature concrète, l’information, elle, est de nature abstraite. Dans le corps humain, chaque cellule, chaque tissu et chaque organe dispose d’un savoir-faire qui informe son fonctionnement, sa structure, ainsi que son état de santé optimal, auquel il sait retourner si d’aventure celui-ci s’en trouvait dégradé. Cet équilibre par auto-régulation dont dépend la bonne santé d’un système s’appelle homéostasie. L’homéostasie reflète le bon fonctionnement de ce système qui informe et qui s’informe.
En Psychonomie, nous considérons que l’énergie résulte de la communication entre information et matière. Ainsi, l’information circule d’une origine d’information de nature abstraite pour un champ d'information, par un centre vortex du corps, pour un champ d'énergie informant un tissu dans sa structure concrète ou dans son fonctionnement.
Le praticien en Psychonomie, par la pratique du toucher empathique et à l’aide du protocole de lecture holographique, peut ressentir par empathie si un tissu est en dysfonctionnement, en le comparant avec son information d’origine.
Le protocole de perception, que le praticien en Psychonomie utilise dans sa recherche d'une perturbation informationnelle, se base sur les connaissances actuelles de l'embryologie. Celle-ci nous apprend que l'embryon provient d'un disque embryonnaire triblastique, composé de cellules disposées en trois feuillets superposés.
Au cours de l'embryogenèse, les cellules de chaque feuillet se différencient de nombreuses fois et se spécialisent toujours davantage, jusqu'à ce que la formation de l'organe ou du tissu dont elles font partie soit complète.
Les cellules gardent en elles la mémoire de leur développement. Lorsqu’un tissu est en souffrance, l’information de la perturbation structurelle (ou fonctionnelle) entre en dissonance avec la mémoire tissulaire acquise au niveau du feuillet embryologique qui a donné naissance au tissu. Le tissu n'étant plus en phase avec son programme initial, il apparaît une lésion primaire qui peut entrainer un dysfonctionnement concret.
Ainsi, en partant du disque embryonnaire, le praticien sera à même de dérouler le protocole rigoureux d'écoute empathique de la Psychonomie, en suivant à chaque bifurcation (ou différenciation cellulaire) son ressenti de la perturbation, jusqu'à trouver le tissu en souffrance. À cause de cette " résonance " de la perturbation que l'on retrouve dans la mémoire ontogénique du tissu, nous appelons lecture holographique le processus de recherche, qui consiste en la perception et la localisation du dysfonctionnement, permettant que s'engage ensuite, grâce à la symbionie, un processus de restauration naturelle chez le patient.
Nombre de physiciens ont travaillé sur cette relation entre information et matière. Jean Emile Charon, notamment, proposa avec sa théorie de la Relativité Complexe un modèle où il considère la particule élémentaire comme étant la "trace" ponctuelle d'un micro-univers imaginaire (au sens mathématique du terme) auquel il prête quatre dimensions d'espace-temps en miroir aux quatre dimensions de notre univers physique. Charon représente le micro-univers comme une sphère tangente au réel en un point qui est perçu dans notre univers comme une particule élémentaire.
J.E. Charon introduisit la notion d'un temps imaginaire avant même que Stephen Hawking n'en popularise l'idée dans son livre The Universe in a nutshell. Dans une conférence intitulée The Beginning of time, Stephen Hawking affirme que le temps imaginaire est aussi réel que le temps réel. Bien que les lois physiques cessent d'être pertinentes à l'encontre d'une singularité, telle que le Big Bang, Hawking stipule que l'état de l'univers pourrait être calculé à partir de l'état de l'univers dans sa dimension d'espace et de temps imaginaire, à condition que ce dernier soit fini et sans bord (à l'image du globe terrestre qui présente une surface finie et sans bords).
Il est intéressant de noter qu'à l'horizon d'un trou noir, autre singularité, l'espace et le temps sont intervertis, ainsi que l'atteste le physicien Marco Tavora dans son article The Mysterious Connection Between Cyclic Imaginary Time and Temperature.
Certains physiciens ont avancé l'idée que la structure de l'espace-temps imaginaire était néguentropique, autrement dit à entropie décroissante. Cela signifie que l'information s'y trouverait toujours plus organisée et ordonnée, telle une grande base de données dans laquelle rien ne peut être oublié et où l'information est de plus en plus structurée. Pour Charon, le micro-univers imaginaire est non seulement une mémoire cumulative du passé et du présent, mais aussi une mémoire prévisionnelle du futur, qui est à même de générer une information nouvelle.
Les propriétés particulières de l'espace-temps imaginaire semblent être excessivement proches de celles que l'on attribue généralement à la conscience. Cette constatation a motivé des chercheurs tels que Firsoff, Pribram, Charon ou Dutheil, qui tentèrent de proposer un modèle scientifique de la conscience ou de l'esprit. Prix Nobel de Physique 2020, Roger Penrose, est un pionnier de la théorie des trous noir et de la conscience quantique.
En Psychonomie, nous retiendrons l'idée d'un espace de l'information à entropie décroissante, en miroir de notre univers réel. Ces deux univers communiquent l'un avec l'autre, s'enrichissant continuellement.